Bergeret à la STN, 16 décembre 1775

                                                            Bordeaux, le 16 décembre 1775

Messieurs,

Je n’ai point répondu jusqu’à présent à celle dont vous m’avez honoré le 3 octobre dernier parce que je suis toujours dans l’attente de votre envoi du 30 septembre dont je n’ai eu jusqu’à ce jour aucune nouvelle de Lyon ni de Toulouse. Les précédents sont restés en chemin des 4, 5, 6 mois ; il faut donc espérer que celui-ci ira avant. vous conviendrez, messieurs, que je suis doué d’une grande patience et que ceux que vous avez chargé de l’expédition de vos marchandises n’ont guère d’égard de ce que vous leur avez recommandé, et que le peu d’affaires que j’ai faites avec votre maison, doivent m’avoir été fort onéreuses, par les longueurs sans fin et des frais excessifs. Aussi me flattè-je que vous voudrez bien (lors du règlement de compte que je ferai quand j’aurai reçu votre dernier envoi) y entrer pour quelque chose, [sauf ? ? ?] de vous faire rembourser par les fauteurs de ces retards des frais occasionnés mal à propos. En attendant, messieurs, j’accueillerai la traite de L. 333-8-6 suivant vos intentions.

Il s’y trouve quelques feuilles défectueuses dans les trois premiers volumes in-4°des Arts que je vous demanderai dans l’occasion. Quand vous aurez des Dictionnaires allemands, in-4°, 2 vols., ou in-8°, je pourrai vous en prendre quelques exemplaires mais peu. Je n’en consomme guère que 5 à 6 par an. J’ai l’honneur d’être avec bien de la considération, messieurs,

                                                Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                                            Bergeret.