A Literary Tour de France
10. Pavie à la STN, 10 août 1776

 

Pavie à la STN, 10 août 1776

                                                                              À La Rochelle, le 10 août 1776

Messieurs,

Il ne me fut pas possible de vous écrire par le dernier courrier. Sans cela vous auriez reçu la présente avec celle de M. Ranson qui vient de me dire vous avoir écrit. Enfin si je suis à temps, vous ajouterez à ma dernière demande :

12 La Requête de Linguet au Conseil du Roi.

12 Lettres de M. le duc d’Aiguillon.

M. Ranson vous a demandé ces deux articles pour mon compte, il ne me faut que ces 12 exemplaires.

12 Histoire de la Vie de Jésus-Christ, 1775, à 30 sols.

2 Rapport de l’Homme avec la Nature.

50 Tourière de Carmélite, à 4 sols je dis 50.

8 Recherche sur l’Origine du Despotisme Oriental, 2.

2 Ébauche de la Religion Naturelle.

6 Le Superstitieux, Comédie.

12 Histoire de Dricon, figs., ou Nouvelle Académie des Dames.

6 Antiquité Dévoilée par Ses Usages, 3 vols., à 270 sols.

12 Mémoires de la Vie de Louis XV.

12 Chandelle d’Arras.

2 Les Bijoux Indiscrets, figs.

2 Scènes Galantes.

2 Thérèse Philosophe.

 

6 Lettres Philosophiques de Voltaire.

6 Examen de Bolingbroke.

Nouvelle édition augmentée 1776.

 

6 Militaire Philosophe.

24 L’Ami des Lois.

24 Le Catéchisme du Citoyen.

 

Que tous ces articles soient brochés et faites-moi expédier le plus promptement possible à nos conditions ordinaires, c’est-à-dire que l’envoi sera à vos risques et franc jusqu’à Lyon. Je vous prierais même afin que mon nom ne paraisse pas du tout surtout à l’entrée de l’inquisition de Lyon, de faire mettre ce ballot sous le nom ou l’adresse de M. [Viepard] de cette ville. Lorsque ce ballot serait rendu à Orléans, il viendrait sous sa véritable adresse, c’est-à-dire la mienne.

Je me réfère à ce que j’ai eu l’avantage de vous marquer par ma dernière concernant les livres que vous envoyez ici. J’ai reçu encore depuis peu de jours des reproches soit disant que je vendais trop cher. Si vous continuez à envoyer ici à vos amis, je serai forcé de cesser. Ces amis en demandent pour d’autres amis de façon que d’amis en amis la ville en sera fournie et ceux des libraires resteront. C’est à quoi je vous prie de faire attention ; autrement nous nous brouillerons. J’ai l’honneur d’être, messieurs,

                                                               Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                                                              Pavie, second fils pour mon père.

 

N.B. : L’édition des Psaumes à deux colonnes que vous m’avez envoyée me conviendrait assez mais il y manque les Prières de Toute la Semaine, pour Les Temps de Solennité, pour Les Jours de jeûne, La Liturgie, Le Formulaire et La Confession de Foi. S’il vous est possible de me passer un cent de ces Psaumes à deux colonnes avec toutes les prières ci-dessus, relié en basane, doré avec signet et bordé, papier [ ? ? ?bre] pour cent soixante livres rendu franco à Lyon, vous pouvez me les faire expédier le plus tôt possible. S’ils ne sont pas prêts, j’attendrai qu’ils soient reliés mais il ne faudrait pas que cela tarde. Vous me ferez réponse sur ces articles, s’il vous plaît.

 

J’ai reçu du 18 dernier avis de madame Veuve Rameau et fils de Dijon avis de la balle que vous m’avez expédiée le 20 juin. J’ai écrit à madame Veuve Chassaing et Paupaille d’Orléans à qui ils ont adressé de me l’expédier de suite. J’en attends des nouvelles.

Date: 
Sat, 08/10/1776