A Literary Tour de France
101. Faivre, 21 novembre 1785, Pontarlier

Pontarlier, le 21 novembre 1785

Messieurs,

Vous pouvez me faire passer le plus juste prix des livres que j’ai reçus de Monsieur Bruzard de Mauvelain. Si le prix me convient, je pourrai les prendre pour mon compte ou je tâcherai de vous les placer. Si vous voulez me traiter favorablement, nous n’aurons aucune difficulté ensemble. Mettez-vous à ma place après un marché passé aux Verrières comme celui que j’ai fait. Il fallait bien procurer un endroit pour y loger les marchandises que je devais recevoir de vous. Ainsi est-il juste que ce magasin reste à mon compte. Tous les bailles [= baux] que l’on faits sont de trois années dans ce pays. Vous me dites que votre marché n’a pas de borne. C’est à mon avantage parce que votre marché a lieu tant que votre maison subsistera, et vous deviez vous-même me procurer l’avantage de gagner ce que je vous devais, d’autant plus que j’ai fait un marché avec vous pour L’Ecole du bonheur, où vous avez eu moitié sur l’édition. Quand un homme a traité avec vous aussi honnêtement que je l’ai fait, on doit en avoir du retour. Toutes vos marchandises expédiées dernièrement à Paris m’ont été expédiées. Je les aurais faites aller à Paris depuis chez vous à L. 12 du cent pesant. Vous y auriez gagné, et moi aussi, et j’aurai soldé avec vous à ce moment.

Toutes nos difficultés n’empêchera[ont] pas que si vous avez quelques expéditions à faire en quelque ville de France ou pour Paris, de disposer des services de celui qui a l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble serviteur.

Faivre

Monsieur Pechey de Besançon persiste toujours que j’ai reçu des balles de vous pour Paris. Il m’a encore récrit au sujet.

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Date: 
Mon, 11/21/1785