A Literary Tour de France
105. Faivre, 26 août 1787, Pontarlier

Pontarlier, le 26 août 1787

Messieurs,

L’on vient au moment de vous juger. Vous avez perdu votre procès vis à vis de Monsieur Girard, libraire à Besançon. La balle sera vendue pour payer Girard, et le restant vous reviendra. Mais à la suite de ce jugement, Monsieur Barbeau a fait signifier un acte d’appel au parlement, ce qui va vous entraîner l’un et l’autre à des frais considérables, plus que quatre fois la balle vaut. Si j’ai un avis à vous donner, c’est de prendre un arrangement avec Girard. Il faut que dans la circonstance que Girard perde une partie de sa somme, et que vous, de votre côté, que vous fassiez le sacrifice de quelque argent pour ravoir votre balle, et même pour l’un et l’autre. Si vous voulez, j’arrangerai cette affaire après votre réponse reçue, car il ne faut pas toujours écouter les avocats et gens de justice qui ne cherchent que de gagner de l’argent et entraîner les parties dans des labyrinthes de procédures où jamais vous ne verrez la fin. Il est trop malheureux pour vous d’avoir confié votre bien à un homme comme ce Chandelle pour payer ces dettes. Un mot de réponse au sujet me dirigera en conséquence. En attendant, j’ai l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble serviteur.

Faivre

Date: 
Sun, 08/26/1787