Bergeret à la STN, 19 avril 1776
Bordeaux, le 19 avril 1776
Messieurs,
Des occupations sans nombre m’ont empêché de vous accuser la réception de votre dernier envoi et de vaquer aux règlement de nos comptes. Je compte avoir reçu de votre maison depuis le mois d’août 1773 jusque et compris le 30 septembre 1775, pour la somme de… L. 1389-2-0
- Je trouve que vous m’avez porté sur les divers envois 200 feuilles d’impression de trop, ce qui forme au total… L. 40-9-0
- Pour votre moitié de l’impôt ou autres faux frais que vous m’avez occasionné de plus que je n’ai coutume de payer et qu’on n’a jamais payé à Toulouse que pour les balles venant de votre maison…
L. 96-
- Sur 2 Remarques sur la Danse, portés en facture L. 5-10-0 au lieu de L. 1-8-0…
L. 4-2-0
- 25 Réflexions sur la C[omète ? ?] envoyés dans un temps où l’on ne pouvait plus en faire usage…
L. 5-
- 1 Alfred le Grand imparfait… L. 0-16-0
- 1 Géographie historique reçu de moins dans l’envoi de mars 1775…
L. 1-17-0
- 2 Mémoire sur la Corse non demandés en étant pourvu et que j’ai pour votre compte…
L. 5-14-0
- 6 Géographie historique envoyées pour celles d’Ostervald que je demandais pour compte…
L. 11-2-0
- 12 Courtisane et 12 Pièces échappées non demandés et envoyés trop tard…
L. 5-8-0
- Voir quatre traites dont une à acquitter en juillet prochain… L. 1116-3-0
- Pour solde que je devrai à votre compte… L. 132-11-0
__________
L. 1389-2-0
C’est avec assez de peine, messieurs, que je me suis déterminé d’entrer dans les détails mentionnés de l’autre part. Vous devez juger que je n’ai pu raisonnablement faire différemment, n’ayant pas fait toutes les diminutions convenables, car je vous ai ménagés autant qu’il m’a été possible. Le temps énorme que les envois ont été en chemin, les frais excessifs qu’ils m’ont coûtés contre l’usage, tout cela m’est devenu fort onéreux comme vous devez bien le penser. J’ai manqué de placer par cette raison 300 exemplaires des Principes de Lecture qui me sont restés et dans l’intervalle on les a imprimés ici. Les deux principaux envois auront coûté en frais de voiture L. 120- et quelques sols et les autres à proportion. Je viens de recevoir de Lyon deux balles qui pèsent ensemble 700 livres qui ne m’ont coûté tous frais faits, rendues chez moi, que 56 livres. En conséquence, messieurs, je suis forcé de vous dire que si les marchandises que je tirerai de votre maison me reviennent à plus de L. 8- du quintal pour la voiture - y compris les frais de chambre syndicale et de commission, etc. -, que je ne pourrai m’empêcher de vous répéter le surplus au règlement et solde de compte. Ce n’est qu’à cette condition que je vous prie de m’expédier les articles suivants :
Il me reste une quinzaine d’exemplaires du Journal de Maupeou, trois volumes, n’ayant pu m’en défaire à cause des 4 et 5 que je n’ai pu me procurer. J’ai l’honneur d’être avec bien de la considération, messieurs,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Bergeret.