M. de la Société De Neuchâtel

Lyon, le 1er novembre 1778

                  Messieurs,

En réponse à la chère vôtre du 28, et vous confirmant le contenu de nôtre du 25, vous prévaudrons qu’ayant fait expédition des 11 exemplaires des tomes 1 et 2 que nous a réunis M. Duplain, nous n’avons pu faire suivre les 12 sur M. Pomaret. Nous en prenons note et les ferons suivre aux tomes 3 et 4 qu’expédierons sans autre avis de votre part, sitôt que M. Duplain en fera livraison, toujours en faisant suivre à chacun ainsi que nous l’avez coté.

                  Nous nous chargerions de vous faire expédition des balles de la première et de la deuxième édition et troisième édition que M. Duplain vous envoie par l’entremise de Messieurs Carmaignac et Perrin, si ce n’est que les dits sieurs, pour ne pas déranger l’ordre de leurs expéditions, continuent comme d’usage.

                  Ainsi, Messieurs, comme nous sommes jaloux de la confiance qu’avez en nous, et que nous voulons en tout prendre vos intérêts, nous nous en chargerons, et ferons en sorte de vous faire quelque économie. En conséquence, il vous plaira donner ordre à M. Duplain de nous remettre en feuilles tout ce qu’ils ont à vous expédier pour votre compte, ainsi qu’avez fait des 11 exemplaires. Nous les ferons emballer avec économie et vous en ferons expédier de même.

                  Suivant vos ordres, nous ferons expédition de suite à M. Manoury fils à Caen de la balle 125 en l’avisant du départ.

                  Par M. Duplain, vous avons mandé si vous jugez à propos que nous donnions avis à chaque particulier du départ de ces petits ballots des premières éditions. Il serait à propos que nous les avisions attendu que nous profiterons, pour leur faire expédition, des occasions qui leur seront moins coûteuses. Nous suivrons en cela vos ordres. Pour cette fois, vous pouvez les aviser que c’est nous qui nous chargerons de leur les faire rendre à l’avenir.

Au fur et à mesure que nous recevrons vos balles et qu’en ferons expédition, vous en aviserons et vous donnerons note du remboursement que ferons suivre. Nous avons l’honneur d’être, Messieurs, avec la plus parfaite considération, vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie.

Nous venons de recevoir une lettre de M. Mossy qui nous fait demande de la balle en entier. Nous lui en allons faire expédition sitôt que le Rhône aura baissé, et que nous aurons reçu quelqu’articles qu’il nous a donné ordre d’y joindre.

                  Nous avons examiné la facture des balles que vous nous expédiez. Si nous pouvons vous en placer, nous le ferons avec empressement. Ces balles nous donnerons beaucoup de facilité. Et nous mettrons, dans le cas d’éviter du retard qui pourrait être occasionné faute d’avoir des livres pour remplacer, les balles que nous expédions, susceptibles de visite. Jusqu’à présent, nous nous sommes servis des balles de M. Duplain, mais, à l’avenir, il se peut faire que nous n’en ayons point en magasin. Quoiqu’il en soit, elles seront toujours prêtes à suivre vos dispositions.

                                                                                                                              Revol