Messieurs de la Société typographique de Neuchâtel

Dijon 11 juillet 1778

Messieurs,

     Il est vrai que votre Chambre syndicale a été [confirmée] par les nouveaux arrêts, mais je sais, en qualité de syndic de la communauté, que ces nouveaux arrêts n’ont eu encore aucune force dans ce pays-ci. J’attends tous les jours une lettre et des ordres à ce sujet de Monseigneur le Garde des Sceaux. Quand on [procèdera] à l’élection d’un syndic nouveau, il est probable que je ne serai plus rien, puisque voici la quatrième année que j’exerce les fonctions du syndicat. Ainsi, malgré l’envie que j’ai de vous obliger, je vous conseille de faire prendre aux balles dont vous me parlez une autre voie que celle de Dijon: je ne puis répondre de la façon de penser de mon successeur, et encore même je n’aime pas à me compromettre.

     Je ne connais pas de réputation l’ouvrage que vous m’annoncez. Si j’en entends dire du bien, je vous le demanderai avec d’autres articles.

     J’attends toujours la suite des Arts et métiers; il me semble que vous avez abandonné cet ouvrage; tant pis pour vos intérêts. J’ai l’honneur d’être très parfaitement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur,

Capel