A Literary Tour de France
13. Revol, [6?] décembre 1778, Lyon

M. de la Société Neuchâtel

Lyon, le [6?] décembre 1778

Messieurs,

Nous recevons à cet instant l’honneur de votre lettre [mot illisible] nous en recevons une de M. Pion de Pontarlier en date du premier.

Par notre dernière du 21 passé, vous avions prévenus qu’avions reçu les 4 balles 133, 135, 136 et 139 franco, moyennant un reçu au voiturier, et sans avis de M. Pion.

                  Il y a un mois entier que les avons reçues ainsi, sans avis de M. Pion, la balle LF n°148. La lettre de voiture portait un remboursement de L. 75, et sur la même lettre de voiture, il y avait une balle de M. [Funk] de Berne. Nous lui écrivîmes de suite qu’il eût à nous marquer de qui venait les balles qu’avions reçues des deux envois, et d’où provenait les remboursement qu’il avait fait suivre.

                  Nous recevons seulement sa lettre en ce moment par laquelle il nous donne une note de L. 52-19-0 pour les frais et voiture de Pontarlier à Lyon pour les 4 balles ci-dessus pesant ensemble 839 Livres, ce qui fait plus de L. 6-10-0 par cent pesant. 

Actuellement, Messieurs, nous nous trouvons avoir expédié les 4 balles à leur adresse depuis le premier de ce mois, et nous n’avons fait suivre en remboursement que nos frais dont nous sommes convenus. Ce serait donc L. 52-19-0 qu’il vous faudrait nous créditer, par la négligence de M. Pion à nous écrire, et pour sa mauvaise annonce.

                  Pour vous faciliter, Messieurs, comme nous sommes en compte avec M. Rigaud Pons et compagnie, M. Cézary et M. Chaurou, nous leur avons passé en compte ces frais et nous les percevrons par ce courrier. Il n’y a que M. Gervais de Ganges  sur lequel il y a L.13 pour sa part de frais, qu’il plaira vous entendre avec lui, et nous créditer de cette somme. Nous avons aussi expédié à M. Mossy le ballot LM n°87 avec remboursement de L. 13-5-0, tant pour frais d’emballage, voiture, que divers ports de lettres qu’il nous a écrites.

                  Nous lui aurions expédié plus tôt ce ballot, si ce n’était qu’il nous avait dit de le joindre avec un ballot qui nous vient pour son compte de Berne et qui est en route depuis trois mois. Impatient de ce qu’il n’arrivait point, nous avons expédié le vôtre. Il doit actuellement l’avoir reçu.

                  Nous expédierons au premier jour les ballots 125 et 148. Le mauvais temps et les grosses eaux nous en ont empêché.

                  À l’égard des frais que nous faisons suivre en remboursement, ils sont de L. 11-10-0 à 15 sols le cent pesant, tout compris. Sur quoi vous pouvez tabler, à moins qu’il n’y en ait d’extraordinaires.

                  Jusqu’à présent, toutes les balles qu’avons reçues de vous vont toujours rendre à Lyon à raison de L. 6-10-0 du cent pesant. Vous nous adjugez L. 5 du cent pesant, ce qui fait L. 11-10-0 en tout. Nous pouvons vous assurer que vu l’embarras, les préparations et nos déboursés, nous n’y avons pas de bénéfice, et nous vous protestons que, si nous n’avions pas l’espoir que les Chambres reviendront comme anciennement, et que nous maintiendrez votre confiance, nous renoncerions dès ce moment à une manœuvre bien ennuyeuse et qui ne nous est pas lucrative.

                  Nous n’avons aucune nouvelle des 2 balles dont nous avez envoyé facture.

                  Lorsque vous serez dans le cas d’écrire à M. Pion, recommandez-lui de nous aviser du départ des balles pour l’usage. Ou nous n’en recevons point, ou nous les recevons après la marchandise reçue, ce qui n’est pas dans l’ordre, et surtout dans de pareilles opérations.

                  Nous ferons brocher les tomes 3, 4 de M. Pomaret de Ganges, ainsi des autres, à mesure qu’ils rentreront, et nous nous prévaudrons pour cet envoi de L.32 pour votre compte sans les brochures. Nous expédierons les autres, comme avons fait aux tomes 1er et 2ème, et vous pouvez nous débiter pour cette livraison de L.[107].

                  À l’égard de la [mot illisible] des 1er et 2ème, quoique nous n’ayons pas encore reçu les remboursements, vous pouvez en disposer.

                  Lorsque la balle de M. Bergeret vous parviendra, nous y ferons le nécessaire. Vous prions, à l’avenir, lorsque vous aurez plusieurs ballots qui ne passeront pas deux cent, de les emballer ensemble sans toile, attendu qu’un petit ballot nous fait autant de frais qu’une grosse balle. Car vous devez vous imaginer que, quoique vos balles ne passent point à la Chambre, elles font toujours les mêmes frais. Il faut que nous les remplacions par des factices, et, conséquemment, nous payons la même chose.

                  Chaque balles ou ballots font des frais, tant en douane qu’à la Chambre syndicale, et port, 55 sols à L. 3. Ainsi, jugez du bénéfice qui nous reste. Sur notre traité, nous vous renouvelons notre attachement. Croyez que vos intérêts nous sont aussi chers que les nôtres et, dans ces sentiments, nous avons l’honneur d’être, Messieurs, vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie

                  Nous écrivons à M. Pion qu’ayant expédié les 4 balles qu’il nous a rendues franco, et sans avis, nous n’avons pu faire suivre les frais, en conséquence, que vous avons débité du L. 52-19-0. Cela le rendra plus exact.[1]



[1]Cette note est ajoutée en marge du folio.

Date: 
Sun, 12/06/1778