Lépagnez Cadet libraire à Besançon. Ms. 1174.

Besançon, 1^er septembre 1777,

Messieurs,

Vous vous trompez lorsque vous dites que vous recevrez pour moi une balle d’Encyclopédies de Genève de la part de Nouffer et Bassompierre. Je n’ai point souscrit à Genève, il ne peut m’en venir de ce côté. La balle que vous recevrez est composée de différentes marchandises que vous voudrez bien remettre à M. Pion ou à ses voituriers.

Dès que vous trouvez l’échantillon de Lyon inférieur à votre impression, c’est une preuve que je me suis trompé. Je vous en fais mes excuses, et pour tous ceux qui sont de mon avis.

Je ne puis vous dire mon sentiment au sujet de votre affaire, avec considérant, parce que je ne pourrais plus être juge dans cette affaire. Néanmoins, je peux vous dire que l’expédient que vous prenez ne peut que vous être favorable, parce que vous ne demandez que justice, et elle vous sera rendue. Mais si vous voulez que je puisse vous servir, adressez-vous à M. Curie, procureur à la consulaire, rue Neuve, et passez votre lettre de change à son ordre. Je l’en préviendrai, et votre affaire ira comme si vous étiez présent. Mais ne me compromettez en rien, parce que je deviendrais suspect dans votre cause, j’ai l’honneur d’être avec respect.

Monsieur,

Votre très humble serviteur,

Lépagnez Cadet.