M. de la Société à Neuchâtel

Lyon, le 10 avril 1779

Messieurs,

Nous recevons l’honneur de la vôtre et sommes on ne peut plus sensibles à vos procédés et à la confiance qu’avez en nous. Nous ne négligerons rien pour vous prouver que nous sommes jaloux de la conserver. Nous vous réitérons d’être tranquilles sur le sort de vos balles. Nous en obtiendrons le relâchement, et nous pouvons même vous assurer que si nous avions su leur contenu, elles n’auraient point été conduites à la Chambre par les fermiers qui les avaient saisies. La crainte qui ne se trouva quelqu’ouvrage prohibé a fait que nous n’avons osé les réclamer, et a été la cause du silence qu’avons eu quelques temps avec vous. Il ne s’agissait pas moins qu’une lettre de cachet. Jugez, Messieurs, si nous devions être tranquilles.

                  Nous ne pouvons répondre au contenu de la chère vôtre, n’ayant pas encore pris des renseignements assez suffisants pour satisfaire à vos questions. Cet accident n’a rien dérangé à notre manière d’opérer. Nous ne pouvions le prévoir.

                  MM. Martin de Nîmes nous demandent une balle BL n°50. Sitôt que nous l’aurons reçue, lui en ferons prompte expédition.

                  Sur votre mandat, nous avons payé à M. Vernange L. 36 qu’il vous plaira nous créditer.

                  M. Mondon de Verdun vient de nous renvoyer les tomes 3 et 4 ainsi qu’il avait fait des tomes 1et et 2ème avec les mêmes frais. Nous gardons ces 6 exemplaires à votre disposition. Il y a apparence que ce dit Mondon a souscrit chez M. Duplain parce que nous savons que ce dernier lui en fournit 6 exemplaires. C’est à vous, Messieurs, à vous entendre pour cet objet.

                  Nous avons donné cours aux tomes 5 à 8.

3 à Ranson……………… L.90

1 à Pomaret……………..  L.40

1 à [Baillus]………………L.40

                  Lorsque nous aurons pris des informations sur ce que nous mandez, nous vous en ferons part. Croyez-nous avec un sincère attachement, Messieurs, vos affectionnés serviteurs,

     Revol et c.