A Literary Tour de France
18. Couret à la STN, 7 novembre 1777

Couret à la STN, 7 novembre 1777

                                                            Orléans, le 7 novembre 1777

Messieurs,

Si quelque nouvelle m’a jamais affecté, c’est celle que vous m’annoncez dans votre lettre du 19 dernier. Je ne pourrais en vous montrant mon zèle que vous promettre tout ce qui dépendrait [déchirure] dans les environs. Ainsi, messieurs, je ne me reproche rien. Je ne [veut ?] point entendre parler d’aucun des ballots que vous m’avez expédies depuis le mois de mai. Ce que je trouve de plus étonnant dans la conduite de votre commissionnaire ou du voiturier, c’est que sur le refus qu’on a fait de délivrer un acquit à caution, il n’ait pas laissé les ballots au lieu de leur départ. Avec cette précaution, vous les eussiez retirés en vous en donnant avis. Toutes mes demandes et mes prières tendaient à vous engager à ne point tirer sur moi sans m’en avoir prévenu. Je suis fâché que vous n’y eussiez pas eu égard, je vous aurais fait passer mon billet au terme convenu par votre dernière du mois d’avril à 15 mois du jour de l’expédition. Je vous préviens que je ne pourrai pas y satisfaire parce que mes rentrées sont déclinées. Comme le gouvernement met à notre commerce les plus grandes entraves, je me vois forcé de renoncer à la correspondance que j’entretiens avec l’étranger. Recevez mes regrets et mes remerciements. Dans des temps plus heureux, je vous prierai de m’accorder de nouveau votre confiance. J’ai l’honneur d’être avec la plus respectueuse estime, messieurs,

                                                Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                                            Couret de Villeneuve, imprimeur du roi.

 

Je vous offre tout ce qui peut dépendre de moi.

Locations: 
Date: 
Fri, 07/11/1777