A Literary Tour de France
18. Lair to the STN, July 19, 1777

Messieurs de la Société                                                             Blois, le 19 juillet 1777

typographique  

Messieurs,

            Je ne pus répondre hier [jour] que j’ai reçu l’honneur de la vôtre 6 courant. En vous rappelant mes lettres que vous avez sous la main vous verrez que je ne mérite point les expressions dures qu’elle contient. La difficulté de pouvoir placer l’exemplaire du Dictionnaire encyclopédique que vous m’avez envoyé pour votre compte fait le sujet de vos plaintes mais ne peuvent m’être attribuées puisque vous ne devez qu’à mes soins redoublés et à mes recherches la satisfaction de l’avoir solidement placer pour y parvenir, j’ai été obligé d’accorder des aisances de paiement sans quoi je l’aurais encore. Mes dernières vous en ont donné les raisons.

            Puisque le père prieur est absent depuis environ trois semaines pour affaires de la communauté, et la rentrée des fonds vous aurait été servi de la moitié qu’il m’avait promise le mois dernier, mais comme il ne reviendra qu’à la fin du courant, je lui écrirai dès que je saurai son arrivée. Et si la réponse n’était pas satisfaisante, j’irai chercher cette moitié que je vous remettrai sur l’heure ou à M. Jean-Frédérick Perregaux de Paris, votre ami, si vous m’en donnez l’adresse et l’ordre de la lui compter.

            Quant à l’autre moitié, je vous ai marqué qu’il avait demandé un temps que je n’ai pu lui refuser parce que la maison est [--ettré] qu’il veut la dégager sans rien diminuer de leurs dépenses [ordres] et indispensable, et de celle des bâtiments qu’ils font journellement construire pour recevoir les nouveaux pensionnaires que l’etat veut encore leur donner. Il court un bruit qu’on veut les charger en outre d’une partie des collèges du royaume, en voilà déjà plusieurs dont le roi les a chargé depuis quelques mois. À la vérité, les études languissent en France depuis la suppression des jésuites.

            Vous voilà à la veille de toucher. J’accelèrerai autant qu’il dépendra de moi la rentrée de vos fonds, pour vous prouver que je ne mérite pas que vous pensiez si mal sur mon compte.

            J’ai l’honneur d’être parfaitement                                                        

Monsieur                                                            Votre très humble et obéissant serviteur

                                                                        Lair

Date: 
Sat, 07/19/1777