Lépagnez Cadet libraire à Besançon. Ms. 1174. 

Besançon, le 30 août 1780,

Messieurs,

Ne croyez pas que je fais ici une grande consommation de livres, je vous assure qu’après l’Histoire universelle, l’Histoire ecclésiastique, celle de l’Eglise Gallicane, La Bible de Vence, l’Encyclopédie et le Rousseau, le reste me laisse une vacance depuis deux ans. Je peux vous assurer qu’il y a bien le temps que je n’ai pas fait cinq sous de vos articles. Cependant, malgré ce fait, vous tirez sans vous embarrasser si l’échéance convient, et je me retrouve dans le cas pour éviter celle où vous avez fait tomber celle que vous m’annoncez dans la vôtre du 24 du présent, de vous envoyer mon effet du montant, vous priant de ne pas tirer à cette échéance où je dois compter plus de douze mille franco.

J’ai l’honneur d’être très respectueusement,

Messieurs,

Votre très humble serviteur,

Lépagnez Cadet.