Gaude to the STN, August 4, 1773
Messieurs de la Société typographique
à Neuchâtel Nîmes, le 4 août 1773
Messieurs
Après les lettres diverses que j’ai eu l’honneur de vous écrire, et après toutes celles que vous avez pris la peine de m’adresser, je n’ai plus rien à répéter et je ne puis vous indiquer la route que vous avez à faire tenir aux balles qui se trouvent encore chez votre commissionaire de Genève, M. Daniel Argand.
Tout ce que je puis vous dire de positif, Messieurs, c’est que j’aimerais mieux attendre que le démêlé de votre ami de Lyon fut terminé avec la Chambre syndicale, plutôt que de courir des risques que je veux absolument éviter.
La route de Nice est et longue et couteuse. Néanmoins c’est la seule que nous choisirons si celle de Lyon ne devient bientôt sûre et sans difficultés. Voilà, Messieurs, tout ce que j’ai à vous dire. Je préférerais, comme vous le penser bien, la voie de Lyon, mais si les obstacles subsistent encore quelque temps, vous pourrez m’expédier par Nice. Écrivez encore, s’il vous plaît, à cet ami de Lyon.
Parle-t-on toujours de l’impôt? Et cette nouvelle, n’est elle qu’un faux bruit?
J’ai l’honneur d’être bien sincèrement
Messieurs Votre très humble et très obéissant serviteur
Par permission de mon père
Gaude fils