A Literary Tour de France
2. Faivre, 27 juin 1771, Pontarlier

Pontarlier, le 27 juin 1771


Monsieur,

Je réponds à l’honneur de la vôtre. Pour ce qui regarde l’article des Systèmes, je ne peux les payer qu’à trois mois de date, attendu que je les vends à six mois de terme à différents libraires étrangers. Si j’avais voulu en vendre à Besançon à quelques particuliers, je les aurais bien vendus pour ne courir aucun risque. J’ai répondu que je ne connaissais pas cet ouvrage. Je viens de faire quelques emplettes à Besançon pour assortir ma boutique, c’est ce qui me met hors d’état de pouvoir vous payer vos Systèmes présentement. Si j’avais eu cette commission en passant à Neuchâtel, je vous les aurais payés volontiers et sans gêne. Plus, j’ai donné quelque argent à Messieurs les frères et sieurs Charmet sur ce que j’ai acheté de leur fond qui est à Berne. Pour quant aux Questions, je les vend à une année de terme au même libraire ; ainsi j’espère que ces Messieurs m’accorderont un terme assez honnête pour cela.

Vous me dites que ces Messieurs ne vendent les Systèmes que sous le comptant. Je me rappelle que Monsieur le professeur Bertrand me les a proposés de même que Monsieur Convers à terme avant que d’aller à Berne.

Pour ce qui regarde mes articles, je vous prie de me les adresser à Pontarlier à mon adresse en une balle séparée ; ainsi ces petits articles qui sont dedans votre malle et un bonnet dans lequel il y a du linge. Vous me ferez envelopper cela d’une petite toile d’emballage et vous tiendrez compte de vos débours.

Si ces Messieurs sont d’avis de me faire envoyer des articles que j’ai demandés, adressez-les à Monsieur Jannet aux Verrières Suisse.

Pour votre compte que vous m’avez envoyé, je le solderai dans le courant de la semaine prochaine et nous diminuerons des cordages que mon épouse a fourni à la Société à mon absence, et L. 1-4- à Monsieur Le Bonneret pour un livre a lui fourni et ces Géographies que je vous ai fournies. Il y a aussi quelque chose à déduire pour le papier de l’impression du dernier catalogue. Je pourrais, à ce que je pense, aller à Neuchâtel dans quinze jours et nous solderons cela. Je suis en attendant, Monsieur, votre très humble obéissant serviteur.

Faivre

Mes assurances de respects à Madame Fauche. Mon épouse en fait de même et à toute votre famille.

Si vous prévoyez avoir besoin de quelques articles qui sont dans le magasin et [? bons] que je viens d’acheter, je vous les céderai au prix de la facture qui est très modique. Cela sera en paiement pour votre Société typographique.

Embrassez pour moi Alexandre. Je lui veux envoyer ou porter quelque chose.

Date: 
Thu, 06/27/1771