Couret à la STN, 25 juillet 1779

                                                            Orléans, le 25 juillet 1779

Messieurs,

J’ai eu l’honneur de vous marquer que je n’avais point reçu un ballot qui est je crois du montant de L. 62. Je suis étonné que vous ayez tiré sur moi une petite traite de L. 118 à laquelle très sûrement je ne ferai point honneur et que je vous prie de retirer. Trouvez les moyens de me faire rendre cette expédition et alors je l’acquitterai. Vous avez en outre réuni une année du Journal helvétique que je ne vous ai point demandée. Je présumais, messieurs, que vous m’auriez au moins avant de faire traite, prévenu de votre disposition. Le peu de terme que vous accordez, le peu de facilité que vous donnez dans un commerce aussi dur que le nôtre, m’ont forcé à quitter votre correspondance très peu fructueuse pour nous. Lausanne, Lyon, Rouen et Paris accordent de deux à trois ans de terme et on veut bien accepter mes billets à ma convenance. C’est ce que je n’ai pas eu encore l’avantage de trouver avec votre maison. Je suis avec la plus parfaite considération, messieurs,

                                                Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                                            Couret de Villeneuve le jeune imprimeur du roi.