Gaude to the STN, January 3, 1774
Messieurs de la Société de Neuchâtel Nîmes, le 3 de l’an 1774
Messieurs
Des circonstances, dont le détail servit aussi long que peu nécessaire, ont retardé jusqu’à ce jour la réponse que nous devons à votre lettre du 20 novembre dernier. Nous n’avons pas fait usage des Pièces justificatives concernant M. de Montclar [Pièces justificatives, concernant la declaration des sentiments faussement attributes à M. de Montclar, procureur-général au parlement de Provence]. Nous comptions que l’auteur de cette brochure discutait avec intérêt les derniers sentiments de M. de Montclar mais nous n’avons trouvé que des témoignages et des preuves qui sont toujours froides pour le commun des lecteurs lorsqu’elles ne sont pas présentées avec agrément. Nous avons donc l’honneur de vous assurer que nous n’avons rien fait de cette brochure et que nous sommes prêts à vous la renvoyer en nature si notre assurance n’en était pas une pour vous.
Puisque les 90 Durand sont expédiés, nous les recevrons, mais vous nous ferez plaisir de les proposer et de nous adresser le plutôt possible leur destination.
Lorsque votre Molière [Œuvres de Molière, avec les remarques de M. Bret] paraîtra vous pourrez nous en faire passer une douzaine d’exemplaires.
Vous devez savoir aujourd’hui que l’impôt a été réduit à L. 9 tout compris. Recevez en le renouvellement d’année les vaux que nous formons pour vous dans tous les temps. Ils sont aussi sincères que l’attachement avec lequel nous avons l’honneur d’être
Messieurs Vos très humbles et très obéissants serviteurs
Gaude père fils et A. Gaude