Messieurs de la Société typographique de Neuchatel
Messieurs
Faites-moi le plaisir de me dire, s’il vous plaît, pourquoi vous ne m’avez envoyé que deux journaux, l’un de janvier et l’autre de février. Mes souscripteurs me font tous les jours de reproche de ce que je ne leur fournis pas la suite, mon époux que je viens d’avoir le malheur de perdre après une maladie de dix mois aurait-il oublié de souscrire pour l’année courante, car pour le moment je n’ai pu trouver votre note, dans le cas où il ne [l’aurait] pas fait, ayez la complaisance de me faire parvenir la suite régulièrement, et tirez à votre volonté sur mois le montant de la souscription, c’est à dire pour les sept mois afin de commencer l’annèe prochaine avec les autres.
J’attends cette grâce de vous et j’ai l’honneur d’être avec respect.
Messieurs Votre très humble et très obéissante servante
Veuve Lair de Blois
Blois, le 2 juin 1782
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