Extrait de la lettre de Lair de Blois du 6 novembre 177[-]
L’honneur de la vôtre 28 octobre m’apprend que la [S] de N. se prêtant aux circonstances tiendra compte à ses correspondants de France de la ½ des droits d’entrée pour me prêter aussi à leur désintéressement. Je vendrai [pour mon compte] et pour commencer avec les articles suivants, pourvu qu’ils entrent librement en France, savoir
16 volumes de l’Encyclopédie ou système général d’économie rustique [etc.] in 8 º
12 volumes in 8º Dictionnaire des sciences naturelles de M. Valmont de Bomare, nouvelle édition
le premier volume et le [s--] in 4º, s’il paraît, Description des arts et métiers avec figures, offrant d’y souscrire.
Ils peuvent adresser le tout à Messieurs [Faure, Morin et compagnie], négotiants à Lyon au nom de Messieurs [Baignaux, Sataine, Madame de Ra--] à Blois, leur ami que j’ai prévenu. Il doit leur écrire pour en acquitter les droits et faire décharger cet acquit à caution à la Chambre syndicale de Lyon, je m’entendrai avec lui des frais d’entrée et voiture que je lui rembourserai ici. Si la société veut joindre un exemplaire de tout ce qu’elle a imprimé jusqu’alors, je les placerai pour son compte, et je suis si assuré du succès que je prendrai intérêt de moitié, me persuadant que pour faire le bien commun, elle apportera dans ces envois toute l’attention et l’économie que j’apporterai dans les ventes qui seront au-dessus du tarif et dont les fonds lui rentreront avant le cours des 9 ou 12 mois qu’elle accorde à ses correspondants [ordinaires]. Je ne lui demande pas non plus un si long délai pour ce qui sera pour [mon compte] particulier. Je leur en ferai payer ou [à vous ---] le montant avant 6 mois [par] Paris ou Lyon, si les ouvrages entrent facilement en France. Dès que j’aurai lu le Journal helvétique, je vous dirai ce que j’en pense et si j’y souscris, ce ne sera que pour janvier 1773
La promesse que fait la société d’améliorer des traductions allemandes ne contribuera pas peu à m’y determiner. Ils tireraient mille avantages de celles d’Italie, Angleterre et des autres académies savantes de l’Europe: s’ils veulent profiter d’un Journal d’observation sur la physique de libraire naturelle par M. l’Abbé Rozie qui passait depuis environ 2 ans ils y trouveront des articles uniques, précieux et parfaitement bien rendus. Il y a des planches [comme-----cherté empeche de les répandre]. S’ils en font l’acquisition depuis qu’il paraît et qu’ils continuent de le tirer la société améliorera son journal au point de le méconnaître, donnez-leur ce conseil en les assurant qu’il part d’une personne des plus portées au succès de leur société. J’aurais une infinité d’autres observations à leur faire que la brièveté d’une lettre et l’incertitude où je suis si elle approuvera mes remarques ne me [permettent] pas actuellement.
Comme nous conservons toujours la plus grande inclination pour leDictionnaire encyclopédique d’Yverdon, tâchez de me [---er] s’il pourrait entrer aisément en France et sur quelle condition on pourrait acquérir ce bon ouvrage.
Adressé le restant des circulaires, Blois Lair
Rép. le 29 novembre
Messieurs: Dubois à Angoulême
Laurreau à Arras
Hubert Autun
Dessaint et Desjardins à Beauvais
Malassis à Brest
LeRoy à Caën
Sénéchal Cambrai
Desaumades à Clermont-Ferrand
Frantin Dijon
La veuve Le Roux à Dunkerque
Faure au [Havre]
Malleville à [La--]
J.B. Henry Lille
Jacques Lejeune à Lorient
Barbier au Mans
M.Massy, Marseille
Charles à Meaux
Veuve Faure à Moulins
Babin à Nancy
Il me reste les adresses suivantes mais n’ayant plus de circulaires, vous leur feriez directement, ou me dire si j’en ferai imprimer de nouvelles
Lépine à [S---]
Darcy à [S---]
Veuve [d’Arroquis] et fils à Soisson
Veuve Malard à Toulon
[Guénel] à Valenciennes
Lallemand à Verdun
Fournier à Versailles
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