Besançon, le 10 novembre 1773

Messieurs,

Différents marchands libraires de cette ville désireraient avoir une note de vos éditions et ils voudraient que j’en sois le passager. Pour cet effet, je vous prie de me la faire passer à Pontarlier à mon adresse que je leur ferai passer à tous par différentes notes manuscrites. Nous avons toujours notre difficulté qui existe que je désirerais bien finir. Vous devez penser que je suis démuni de tout bien par une séparation de bien que ma femme m’a tenté, dont elle a obtenu un jugement, ce qui la met à l’abri de toutes les poursuites de mes créanciers, n’ayant pas trouvé en meubles et marchandises de quoi se payer. C’est pour vous faire apercevoir que vous courrez tous risques de perdre votre somme en général, sauf l’offre que je vous ai faite. Je viens de me désister de procédure au présidial de Salins pour ne pas amplifier les frais davantage. Si vous êtes dans les sentiments de recevoir mon acte en offre, il sera à votre disposition, ce que ma femme ne veut cependant pas acquiescer. Après toutes ces difficultés finies, je tâcherai de vous obliger en tout ce qui dépendra de moi. En attendant réponse à Pontarlier, je reste avec estime, Messieurs, votre très humble obéissant serviteur.

Faivre