Pontarlier, le 23 novembre 1776

Messieurs,

Par le premier charte [char ?] de Monsieur Pion, je vais vous expédier un exemplaire des Questions sur l’Encyclopédie que l’on m’a renvoyé, ayant été obligé de faire le remboursement de cet ouvrage, n’ayant pu obtenir les deux derniers volumes que vous me deviez fournir. Vous avez écrit à plusieurs personnes pour faire finir notre difficulté. Il ne tient qu’à vous à terminer. Je ne me suis jamais refusé de payer si je dois ; vous voulez me faire payer des Questions sur l’Encyclopédie que je n’ai pas eues, qui ont été saisies ; je ne me suis pas porter assureur vis à vis de vous. C’est un malheur pour vous dont vous voudriez récupérer votre perte sur moi. Nous aurions fait ensemble des affaires très considérables qui auraient été très avantageuses l’une [sic] à l’autre. Ainsi voyez, je vais vous faire une proposition qui est que votre avocat et le mien peuvent arranger cette affaire. Là je tiendrai fait [mot manquant : de] ce qu’ils en diront de notre difficulté et par ce moyen tout sera en règle. Si je vous redois, je vous payerai. Ainsi nommez votre avocat et le mien pour arbitre de cette difficulté et nous terminerons cette affaire-là sitôt et pour lors, après, nous ferons des affaires ensembles.

Si vous voulez mettre sous presse un livre qui a un grand débit en France dont l’édition qui a paru à Paris chez Berton et Crapart à Lyon chez Bruysset Pontus, cet ouvrage-là manque présentement partout par le grand débit. Cet ouvrage-là a pour titre Histoire de Loango Kakongo et autres royaumes d’Afrique. Je vous prendrai 200 exemplaires de cet ouvrage-là et peut-être plus. J’ai écrit à Lyon pour en avoir, il manque partout ; ce livre-là se vend L. 2 en blanc ; je n’ai plus qu’un seul volume pour la copie. En attendant j’ai l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble obéissant serviteur.

Faivre