Gaude to the STN, January 12, 1777

                                                                                    Nîmes, le 12 janvier 1777

Messieurs

Nous avons déjà eu l’honneur de vous dire ce que nous répéterions inutilement aujourd’hui. La délivrance du ballot a bien été obtenue, mais le ballot ne se délivra point. Tantôt c’est l’absence et tantôt la maladie du Sr. d’Aubigui. Nous vous envoyons la lettre même du Sr. Pison sur laquelle nous prenons la liberté de faire la notre. Nous allons nous plaindre fortement à ce d’Aubigui et, s’il ne s’exécute, à ses supérieurs. C’est une fatalité inexplicable. Il y aura vraisemblablement des frais considérables et il faut bien que vous y entriez puisque vous n’avez pas voulu faire payer le [tous] à M. Jacquenod, auteur de la bévue. Ne tirez donc pas sur nous sans que nous vous ayons informé du tout. Nous voulons bien supporter une partie du malheur, mais nous ne voulons point donner 40 Sou pour en retirer 20.

Nous n’avons point de rancune contre vous, Messieurs, et l’honnêteté de vos procédés n’est point amphibologique. Il faut espérer que notre correspondance se ranimera, mais nous n’en avons pas trouvé l’occasion encore quand vous aurez un bon livre nouveau et considérable assez pour en former une demande, nous vous prouverons bien que nous ne désirons rien tant que d’opposer [au---] et que c’est sans réserve que nous avons l’honneur d’être

Messieurs                                                Vos très humbles et très obéissants serviteurs

                                                            Gaude père fils et compagnie

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