A Literary Tour de France
42. 230 Charmet to the STN, September 6 1782

 

Messieurs

 

 

            Malgré toute la bonne volonté et l'empressement que vous avez mis à l'expédition du ballot, dont vous m'avez donné avis, je n'ai pu le recevoir assez tôt pour remplir les demandes qui m'en avait été faites, quelques uns de nos confrêres en ont reçu, depuis quelques jours et notre ballot ne nous est pas encore arrivé, mais cela est égal.  M. Charmet est effectivement de retour depuis huit jours, mais il est très malade: le commencement de sa maladie l'a pris, en voyage.  Il a voulu vaincre le mal et il a été vaincu.  Le peu de soin qu'il a pris de lui et les rémèdes contraires ont rendu sa maladie plus longue et plus opiniâtre.  J'espère cependant qu'il s'en tirera: mais il est très décidé qu'elle sera fort longue est le cas de dire patience et prudence.

            Je vous prie de m'expédier 13 pour 12 Les Liaisons dangereuses, de votre édition; dans celle que vous m'avez envoyé il s'y manque une première partie entière, ce qui forme deux [cahiers] que vous ajouterez à ce que vous m'enverrez. Comme l'envoi sera très petit, si les articles que je vous avais demandés dans ma dernière étaient imprimés, comme Ma Conversion et les Lettres de cachet, vous m'en enverrez 26 pour 24 de chacun.

            Quant à l'article qui concerne votre dernière, j'attendrais à pouvoir en conférer avec mon mari pour pouvoir vous faire une demande.  On vient de nous donner avis que l'on imprimait à Génève les tomes XVII et XVIII des Mémoires secrets.  Ne pourrait pas par votre moyen en avoir six exemplaires?

            Vous avez sans doute reçu La Vie privée des douze césars-- mettez-en dans le premier envoi 3 exemplaires, pour voir comme cela est.  Il y a plusieurs jours que nous avons reçu avis que ce livre était en vente et vous devez en avoir à votre disposition, d'ailleurs nous préférerions faire toute notre corespondance avec votre maison avec laquelle nous sommes liés par la reconnaissance et la considération.  C'est ce que je vous prie de croire, ainsi que des sentiments avec lesquelles j'ai l'honneur d'être,

            Messieurs,

Votre très humble et très obéissante servante

F. Charmet

Besançon ce 6 septembre 1782

Date: 
Fri, 09/06/1782