A Literary Tour de France
48. Faivre, 17 juillet 1783, Pontarlier

Pontarlier, le 17 juillet 1783

Messieurs [de la] Société typographique

Messieurs,

Pour répondre à l’honneur de la vôtre, il faudra me faire 4 balles de L’Ecole du bonheur. Je vous dirai par le courrier de samedi ou de lundi comme[nt] il faudra les expédier. Peut-être que je ferai partir ma voiture pour les aller chercher.

Je vais donc vous dire tout ce que je sais au sujet de vos trois balles, qui est que une heure après l’arrivée de vos trois balles à Besançon chez Monsieur Lepagnez cadet, un nommé Monsieur Lombard s’est transporté chez le sieur Lepagnez avec un verbal à la main, qui a fait enlever les trois balles et les a faites conduire au bureau de la direction des Fermes du Roi. Je ne sais pas ce qu’elles sont devenues depuis. Madame veuve Charmet, ou le commis de Monsieur Lepagnez, aurait dû vous instruire au sujet. J’attends le sieur Lepagnez [d’] ici à ce soir ou demain, à qui j’en demanderai quelques instructions. Tout ce que j’en sais c’est que l’on m’a dit ici que les balles iraient à Paris pour être visitées, et que l’on ne pourrait rien faire de plus. Si Madame veuve Charmet, ou quelque autre personne à Besançon, avait un peu facilité pour cette affaire, elles ne seraient point allées à Paris. Au reste, je vous dirai ce que j’apprendrai au sujet d’ici à ce que je vous récrive. En attendant, j’ai l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble obéissant serviteur.

Faivre

Je vous créditerai par ma première de vos deux objets que j’ai pris chez vous à mon dernier voyage. Vous m’avez mis à L. 1 Les Mémoires sur la Bastille. Monsieur Girardet du Locle les vendait ce prix-là brochés en votre foire.

Date: 
Thu, 07/17/1783