Pontarlier, le 10 octobre 1783

Messieurs,

L’honneur de la vôtre me cause la plus grande inquiétude d’apprendre le retour de la traite avec procès que mon mari vous a cédée, surtout dans un moment où nous n’avons pas de fond. J’apprends [sic] à son retour de lui communiquer votre lettre. C’est pourquoi je prends la liberté de vous prévenir de cette fâcheuse circonstance pour vous prier de bien vouloir, pour cet objet, lui donner jusqu’à la fin du mois prochain, en vous payant le retard et tous frais à ce sujet. J’ose espérer que vous ne me refuserez pas cette grâce, vous répondant de tout événement pour cet objet. Mon mari et moi n’oublierons rien pour vous en témoigner la plus vive reconnaissance, vous priant de me croire avec une parfaite considération, Messieurs, votre très humble et très obéissante servante.

Femme Faivre.