MM. de Neuchâtel À Paris

Lyon, le 19 mai 1780

Messieurs,

Nous nous empressons de répondre à votre lettre qui nous afflige beaucoup d’apprendre que vos balles ont été arrêtées à Paris, malgré les précautions qu’aviez prises. Mais il y a des événements malheureux qu’on ne peut prévoir. Le voiturier, en passant par Dijon, ne s’est point arrêté. Il y a passé debout, et conséquemment, nos amis n’ont pu le voir. Il faut espérer que M. Panckoucke vous rendra service dans cette affaire, qu’elles vous seront rendues.

M. de Neuville n’a point encore écrit à Lyon pour le relâchement de vos balles. Ces sortes d’objets s’oublient sur leurs bureaux. Il serait bien que leur rafraîchissiez la mémoire.

Nous n’avons pu expédier à Chartres les 2 exemplaires avant de les avoir reçus. Sitôt qu’ils ont été en notre pouvoir, nous les leur avons envoyés, et si nous n’avons pas envoyé les tomes 36 et les planches, c’est que nous nous sommes conformés à l’avis que nous aviez donné, qui était d’attendre vos ordres pour expédier les tomes 36 et planches. Ainsi Messieurs, vous voyez que ce n’est point notre faute. Nous écrivons par ce courrier à votre maison qui nous a annoncé le retour de Monsieur Ostervald. Nous sommes tout disposés à vos ordres et avec attachement,

Messieurs,

Vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie