Gaude to the STN, September 6, 1782

                                                                        Nîmes le 6 septembre 1782

Messieurs

Nous n’aimons pas plus que vous les dificultés et nous n’en avons jamais eu avec personne. Vous ne nous auriez pas écrit votre dernière lettre du 23 du mois dernier. Si vous eussiez lu avec attention celles que nous avons eu l’honneur de vous adresser.

            Nous vous avons prouvé que nous ne gagnions rien au rabais que nous vous avons fait, à cause des planches que vous offrez gratis et qui nous valaient 48 Sou par volume. Nous vous avons propose de vous remettre les 4 exemplaires qui nous restent à L. 8 le volume, en défalquant le 13e gratis, c’est à dire que vous ne nous en payerez que trois exemplaires à ce prix, sur les quatres que nous vous renverrions.

            Si vous vous croyez lésés, pourquoi n’acceptez vous pas notre proposition? Nous vous avons payé les 9 premier volumes au prix ordinaire, cependant nous vous les laissons tous à L. 8. Nous n voyons pas que vous ayez à vous récrier. Prenez les ou nous les garderons.

            Vous nous dites encore que nous ne vous avons fait aucun rabais sur le Dictionnaire de l’académie. Cet ouvrage n’a rien de commun avec l’objet de notre discussion. Cependant, si vous étiez fâché d’avoir fait avec nous cet échange, nous reprendrons nos Dictionnaires et vous rendrons vos Bibles. Nous serions fâchés que vous perdissiez avec nous et de vous proposer quelque chose d’injuste.

            Nous avons l’honneur d’être toujours avec toute la considération possible

Messieurs                                                Vos très humbles et très obéissants serviteurs

                                                            Gaude père fils et compagnie