A Literary Tour de France
65. 272 Charmet à la STN, 26 février 1784, Besançon

Besançon ce 26 février 1784

            Je vous suis très obligée, Monsieur, de l'intérêt que vous me promettez de prendre au débit du livre don’t vous me donnez votre avis dans la lettre que vous avez pris la peine de m'écrire.  J'en ai fait part à l'auteur qui a ét'e très flatté d'avoir votre approbation. 

            [Illisible] la proposition que j'avais faites à votre maison, à prendre à son compte un nombre d'exemplaires de cet ouvrage, je lui passais à L.2 au crédit d'une année, pour L. 3 pour le particlulier, mais Messieurs les libraires de Paris en convenant que je ne pouvais passer l'ouvrage à moins de deux livres prétendent qu'il faut le vendre au détail L. 3-12-, pour que chacun puissent y gagner, et ils l'annonceront sur les papiers publiés à ce dernier prix.

            Je croyais que votre maison se déciderait à en prendre un cent, et qu'il lui serait facile de le placer dans la correspondance étrangère:  comme en Russie et en Angleterre, ou nous ne pouvons correspondre, soit par l'éloignement ou par le genre de commerce.

            Voyez Monsieur à la décider:  j'en avais fait emballer un cent que je lui destinais, il est prêt à vous être expédié dès l'instant que vous me le commettrez.

            Vous aurez encore l'avantage de me fournir pour la valeur des marchandises sur lesquelles vous aurez du bénéfice, ainsi il me semble que cet article mérite de votre part quelques attentions.

            Voudrez-vous vous charger de dire à vos Messieurs de qui j'ai reçu une lettre en même temps que la votre, et qui me disent que dans leur compte il y a erreur, que sitôt que j'aurai reçu ce que je leur ai demandé, je rectifierai et solderai par mes billets tout ce que je pourrai leur devoir.

            Je vous prie aussi de leur dire qu'à l'avenir lorsqu'il m'annonceront des nouveautés, qu'il faut qu'il me désigne le temps où ils pourront me les livrer: depuis longtemps ils m'ont écrit que ce Bonnet de nuit était prêt, ils sont allés jusqu'à me dire que le ballot était fait: et par votre lettre à vous, Monsieur, vous me dîtes qu'il n'est pas fini d'imprimer.  Ces retards que je ne peux prévoir [occasionnent] du désagrément dans ma petite correspondance parce que j'annonce sur vos avis.

            Je n'en prendrai d'abord que le nombre que je vous ai demandé.  S'il [se débite] j'y reviendrai promptement.

            J'ai l'honneur d'être avec une parfaite considération,

            Monsieur,

Votre très humble et très obéissante servante

Veuve Charmet libraire

Date: 
Thu, 02/26/1784