A Literary Tour de France
7. Couret à la STN, 19 avril 1774

Couret à la STN, 19 avril 1774

                                                            Orléans, le 19 avril 1774

Messieurs,

J’ai l’honneur de vous faire passer le catalogue des livres dont la plupart sortent de mes presses. Si quelques-uns de mes articles peuvent vous convenir, je vous les fournirai, et vous aurez tout lieu d’être satisfaits de ma façon de me conduire ; je prendrai avec vous tous les arrangements qui vous seront les plus convenables. Si mieux aimez, vous aurez la bonté de m’envoyer la note des livres que vous avez en nombre et dont je pourrais m’accommoder avec vous en change : comme tous les ouvrages que j’ai imprimés sont bien exécutés et d’un débit sûr, j’espère que vous me donnerez à choisir dans vos catalogues.

J’ai l’honneur de vous offrir mes services pour les impressions et réimpressions des livres et des manuscrits que vous désirerez faire paraître : content d’un bénéfice modique, je vous fournirai vos ouvrages au plus bas prix. Quelques éditions que j’ai déjà données, m’ont fait connaître assez avantageusement. Quant aux paiement de ce qui m’aura été commis, j’accorderai à mes correspondants toutes les facilités possibles, avec le crédit ordinaire d’un an. Outre les articles que vous trouverez dans cette note, je peux vous procurer ceux qui vous seront connus, à mesure qu’ils paraîtront et à prix de catalogue.

Je vous préviens aussi que j’ai été réuni à mes commerces l’objet de la commission pour réception des marchandises quelconques, et particulièrement de librairie, et ensuite les faire parvenir à leur destination. Si vous avez la bonté de me commettre pour ces expéditions, elles seront faites avec toute la promptitude et la plus grande économie possible. Je ne craindrai pas de vous assurer que j’ai acquis pour ce genre d’opération, les connaissances nécessaires pour remplir cet objet à la satisfaction de ceux qui voudront bien m’honorer de leur confiance ; en conséquence, je vous serai obligé d’engager vos correspondants à me remettre vos balles, vous promettant de vous faire jouir de toute la diminution que mon zèle pourra vous procurer. Une épreuve suffira pour vous en convaincre ; dans tous les cas, mon unique but sera de m’occuper des intérêts de mes commettants, d’une manière capable de mériter leurs suffrages. Daignez me favoriser de vos ordres qui seront exécutés avec autant de ponctualité que de diligence, et d’être persuadés de la considération très distinguée avec laquelle j’ai l’honneur d’être, messieurs,

                                                Votre très humble et très obéissant serviteur,

                                                            Couret de Villeneuve le jeune, libraire.

                                                            (Ainsi mon adresse, s’il vous plaît).

Locations: 
Date: 
Tue, 04/19/1774