Messieurs de la Société Typographique de Neuchâtel
Lyon, le 26 août 1773
Messieurs,
Dès mon retour de la foire de Beaucaire à Lyon, j’attendais de jour en jour de vos chères nouvelles en réponse de la mienne de Beaucaire. Mais c’est inutilement que j’en attends. C’est pourquoi je réitère à vous écrire de nouveau, espérant que vous me ferez réponse sitôt la présente reçue. Je suis encore dans Lyon jusqu’au dix de septembre, ainsi j’ai le temps de recevoir de vos nouvelles. Il y a déjà cent ans que je n’ai reçu des nouvelles de M. Janod, mon associé. Je ne sais point si le passage aura bien réussi. Je crois que M. Buchet de Nîmes doit vous avoir écrit. Je suis ici comme l’oiseau sur la branche. Il me tarde beaucoup d’être arrivé chez nous pour voir comment vont nos affaires, parce que j’ai un associé qui n’est pas trop au fait des affaires. Mais bientôt mes affaires finiront ici, et je passerai par la Suisse en m’en allant. Et suis en attendant votre réponse,
Messieurs,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Guillon
Si au cas il y a quelque chose à Lyon que je puis faire pour vous, vous pouvez m’en informer. Mon adresse est chez M. Poncet, rue Gentil, à Lyon.