MM. de la Société À Neuchâtel

Lyon, le 25 novembre 1780

Messieurs,

Nous nous empressons de vous aviser que nous venons de recevoir, et qu’avons à notre disposition en sûreté les balles :

R&C 319                                    Nous avons reconnu tous les ballots qui y étaient renfermés et nous allons de suite en faire

L 317                         expédition chacun à leurs adresses.

R 318

D 326

Vous avez oublié de nous envoyer la note des frais ainsi que celle que vous demandons par notre dernière du 18 novembre.

                  Vous devez voir par l’arrangement qu’avez pris à combien vous revient le quintal rendu à Lyon. À l’avenir, quoique nous ne les envoyez point, nous les ferons suivre. Nous attendrons vos ordres. La balle RP&C 337 ne nous est pas encore parvenue. Les Sieurs Garrigan d’Avignon réclament 2 balles GA 348 et 349, qu’ils disent que leur avez avisé le 28 octobre dernier. Nous avons expédier. Que voulez-vous que leur répondions ?

                  Nous n’insèrerons point de vos prospectus dans les balles que nous envoyez, attendu que n’avez pas oublié d’en mettre dans chaque. Nous avons remis à Girard son payant.

                  Il est inouï, Messieurs, les courses que nous sommes obligés de faire chez le Sieur Duplain et chez ses gens pour obtenir ce que vous demandez. Les valets se ressentent de l’imprudence du maître, et pour obtenir quelque chose, il en faut venir aux supplications. Tous ces tripots et leur façon d’agir sont cause que ne répondons pas à vos lettres ainsi que le désirez, attendu qu’on nous fait espérer d’un jour à autre, sans voir aucune fin. Notre sieur Revol a été obligé d’y rester un jour entier pour faire assembler devant lui 14 exemplaires du tome 36 que vous expédions par le premier voiturier, tous brochés.

                  Soyez persuadés, Messieurs, que nous sommes si dégoûtés d’avoir affaire à de telles canailles qu’il faut toute la patience et l’attachement que vous avons voués pour n’y pas renoncer. Cependant, avec le temps, nous espérons vous en tirer. C’est l’avis de vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie