A Literary Tour de France
76. Faivre, 14 octobre 1784, Pontarlier

Pontarlier, le 14 octobre 1784

Messieurs,

Monsieur Michaud, que j’ai vu aux Verrières dernièrement, m’a dit n’avoir rien reçu de vous des L. 39-8- pour le passage des balles de Madame veuve Charmet. J’ai voulu prendre un petit paquet pour Madame Charmet. Le sieur Michaud n’a pas voulu me le livrer qu’il n’ait une lettre de vous de la destination des quatre petits ballots qu’il a reçus dernièrement.

Je vous dirai que la semaine que nous allons entrer, et samedi prochain toutes vos balles entreront. J’ai tant fait et promis à ces porteurs que je leur donnerai de quoi boire et qu’ils seront contents, ce qui les a ranimés à retourner par ce que je leur ai promis. Je n’ai aucun avantage de plus. Je suis au moment de traiter avec une employée des Fermes pour nous laisser passer librement la nuit, et m’indiquer les chemins où l’on doit passer en sûreté. Si je réussis à cette entreprise, l’on pourra passer beaucoup de balles. Le receveur du bureau du Frambourg, et celui de Pontarlier, et celui de Saint-Claude, qui est inspecteur, m’ont demandé ce matin chacun un exemplaire de Cécilia 6 vol. in douze. Je pense que l’argent que j’en tirerai ne veut [= peut] pas embarrasser ma poche. Cependant je vous prie de me les expédier par Montandon message[r] des Verrières Suisse, et m’en dire le juste prix que je vous ferai remettre.

Je suis été [sic] obligé de laisser protester votre effet de L. 375, et mon épouse qui est dans ses missions pour me faire de l’argent. Sitôt rentrée, je l’acquitterai, et ne soyez nullement en crainte de ce côté-là : ce n’est qu’un retard d’un mois. En attendant une prompte réponse, j’ai l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble serviteur.

Faivre

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Date: 
Thu, 10/14/1784