MM. de la Société De Neuchâtel

Lyon, le 17 juillet 1781

Messieurs,

Nous sommes toujours à l’attente de la balle F 150 que doivent nous faire passer MM. Flournoy fils et Rainaldis de Genève, ainsi que celle DP 145 pour Dubreuil à Périgueux. Le 25 passé, nous lui avons expédié, suivant vos ordres, un exemplaire de l’Encyclopédie. Le 23 passé, nous avions aussi expédié à M. Jolivet à Limoges pour Carzin de Larente la balle CL 90 qu’avons fait relier et emballer dans une caisse. Nous n’avons fait suivre que les frais d’emballage et de caisse. Il vous plaira nous créditer pour nos frais de reliure de la somme de L.80-8-0, et pour la perte de votre traite sur Versailles fin août, L.1019 à 2 par cent pesant, L.20-2-0, au moyen de quoi vos traites ont été acquittées.

                  Monsieur Gaillard de Falaise n’a pas encore retiré sa balle. Ci-inclus, vos traites sur Robert et Gauthier de Bourg. Ces Messieurs nous ont écrit qu’il ne les paieraient pas, attendu qu’ils vous avaient envoyé leur promesse. Ils nous ont marqué vous l’avoir écrit. Nous attendions votre réponse pour cet objet. Ils nous demandaient la balle que nous avez adressée pour eux, mais nous la gardons à votre disposition.

                  Notre Sieur Revol part demain pour Beaucaire. Son voyage sera de quinze jours. Sitôt son retour, vous en aviserons. Vous prions de ne point insérer dans vos balles de l’Histoire philosophique de l’abbé Restard, sans nous en prévenir. Si toutefois vous en avez. L’on devient de plus en plus rigide à notre Chambre, en égard que nos syndics ont intérêt à l’édition originale de cet ouvrage, et qu’ils sont d’une jalousie à soigner qu’il n’en passe point.

                  Nous sommes avec la plus parfaite considération,

Messieurs,

Vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie