A Literary Tour de France
96. Faivre, 4 août 1785, Pontarlier

Pontarlier, le 4 août 1785

Messieurs,

Vous trouverez ci-joint le compte des balles de Madame veuve Charmet de Besançon et de Monsieur Mauvelain de Troyes. Je suis très surpris que vous ignoriez le marché que j’ai fait avec Monsieur Bournan le 23 janvier 1784, passé aux Verrières, et fait double dont vous en trouverez la copie ci-joint. Vous avez approuvé le dit marché par plusieurs de vos lettres et par différents envois que vous avez faits. C’est en conséquence de ce marché que je me suis empressé de louer ici un magasin pour recevoir vos marchandises comme je les ai [= je l’ai fait] fait du passé. Je n’ai jamais cherché chicane à personne, et vous me rendrez justice quand vous aurez lu le double du marché, si je suis fondé à vous écrire ce que je vous ai mandé par ma dernière sur le présent compte que je vous envoie. J’ai reçu 3 Cécilia qui fait un objet des L. 18 à déduire. En attendant de plus amples nouvelles, j’ai l’honneur d’être très sincèrement, Messieurs, votre très humble serviteur.

Faivre

Si vous craigniez pour le solde de votre compte, je vous offre Les Ecoles du bonheur et nous terminerons sitôt.

Messieurs de la Société doivent à Faivre libraire la somme de L. 39-0-8 pour différentes balles expédiées à Madame veuve Charmet. Vous avez reconnu cette créance et m’en avez crédité le 9 novembre 1784 par une lettre :

N° - il est déjà crédité de L. 39-0-8

un ballot marque VC N° 142                                    L. 9-15-

un ballot marque VC N° 171                                    L. 7-16-

six balles marque VC N° 9 à 14                        L. 57-10-

payé à Messieurs Meuron et d’Ivernois

pour leurs commissions                                    L. 4-10-

pour deux balles à Monsieur Bruzard de

Mauvelain à Troyes marque B.T N°120

et B.M.121                                                             L. 27-10-

Total                                                                        L. 146-9-

déduction des 3 Cécilia                                    L. 18

reste à payer la somme de                                     L. 128

que vous me ferez état

Le double du marché passé aux Verrières

Je soussigné être engagé avec Messieurs de la Société typographique de Neuchâtel en Suisse, de prendre chez Monsieur François Michaud aux Verrières, toutes les balles librairies qu’ils lui adresseront, et les rendrai dans deux mois franco [dis ?] les Verrières à Pontarlier, à mes périls et risques, et aux moyens de quinze livres de France par quintal poids du marc qu’ils me paieront pour l’introduction de Pontarlier. Je rendrai la dite librairie aux endroits que ces Messieurs m’indiqueront en faisant suivre les frais de Neuchâtel aux Verrières et de Pontarlier. Je l’expédierai au plus bas prix de voiture, et en cas de contestation pour arrêter la dite librairie d’ordre de la Ferme, je réclamerai comme bien et en ferai mon affaire pour tout ce qui pourrait en résulter. Pour cet effet, Messieurs de la Société typographique seront obligés de m’envoyer sans frais, à chaque expédition, la facture du contenu de chaque envoi, étant ici expressément référence que me dit finir de la dite Société ne pourront et ne devront rien m’expédier d’ouvrages prohibés sous peine de répondre de tout événement, frais et indemnisation qu’il en pourrait résulter. Il est ici excepté la Description des arts et métiers pour introduction duquel [sic] ils me paieront dix huit livres par quintal, condition comme dessus au moyen de la convention susdite. Messieurs de la Société seront obligés de m’adresser par voie de Monsieur François Michaud généralement toutes les balles qu’ils seront dans le cas d’expédier en France, sous acquit à caution, pour lesquelles balles je n’aurai d’autre bénéfice que celui de ma simple provision comme marchandise libre. Pour l’entrée, Messieurs de la Société me feront cadeau d’une pièce de toile cirée. En cas d’événement fâcheux, je paierai la marchandise dans une année de la réception aux Verrières suivant le prix de la facture.

Fait à double aux Verrières Suisse le 23 janvier 1784, réserve l’approbation de mes constituants François Bournan.

Date: 
Thu, 08/04/1785