MM. de Neuchâtel

Lyon, le 16 février 1782

Messieurs,

Suivant vos ordres, nous expédierons de suite un exemplaire complet à M. Laurent [Giraud] à Turin. À Turin, comme les couvertures étaient malpropres, nous les faisons recouvrir à neuf, c’est-à-dire, d’une simple feuille en papier [bleu]. Nous ferons suivre seulement nos frais d’emballage.

                  Votre traite de L.60-12-6 a été acquittée à sa présentation. Vous renvoyons celle qu’avez tirée sur Jacquenaud. Il nous a dit qu’il n’avait point d’avis et qu’il ne croyait pas vous devoir cette somme. Pour éviter des frais, nous ne l’avons point fait protester.

                  Nous venons de recevoir une lettre de Madame de Lanoue, qui nous apprend que la balle CF n°273 qu’avons reçue le 20 janvier pour Gailliard à Falaise en Basse Normandie, sur laquelle nous avez ordonné de faire suivre, outre nos frais pour les vôtres, la somme de L.143-1-0 est encore en entrepôt chez le directeur des carrosses à Falaize, et que ce directeur vient de lui écrire que ledit Gailliard s’était sauvé, et avait laissé la clef sous la porte. Il vous plaira marquer à Madame Lanoue vos intentions relativement à cette balle, et en même temps, lui demander ce qu’elle a fait de la balle G n°297 insérée dans une balle marquée R n°3 S200 contenant 5 ballots sous le même emballage.

W n°316 pour ensuivre vos ordres

CC 309 pour Chandepié de Boiviers à Caen

BL 314 pour Barrois l’aîné à Paris

G 297 pour Godeffroy négociant à Rouen

1 paquet adressé de la Duchesse de Mazarin

Ces cinq pièces étaient sous un seul emballage, et par notre lettre d’avis du 18 décembre 1780, lui avons ordonné de déballer la dite balle, et d’expédier les dits ballots chacun à leur adresse, tels qu’ils sont désignés ci-derrière avec la note des frais à chaque. La dite balle lui a été expédiée le 13 décembre par le nommé Vincent [Ferru], vôtre de septembre. Monsieur Besongne de Rouen vous en a imposé lorsqu’il vous a dit qu’il nous avait demandé des nouvelles de cette balle. Il est vrai que nous n’avons pas fait réponse à deux lettres qu’avons reçu de lui. C’est de crainte de nous compromettre, étant pour tout autre objet un peu délicat. Il n’est pas en notre connaissance qu’aucun libraire de Lyon ait pris intérêt à la nouvelle Encyclopédie de Panckoucke. Il ne s’en placera pas beaucoup dans ce pays, où l’on n’y a pas confiance. Nous sommes tout dévoués à vos ordres et très sincèrement,

Messieurs,                                                                                                          Vos affectionnés serviteurs,

                                                                                                                              Revol et compagnie

Par le premier char, vous expédierons les balles que vient de nous remettre Le Roy. Lorsque nous expédierez vos Tableaux de Paris, recommandez les bien à Pontarlier. La route dont vous avons parlé ne peut se pratiquer.

M. Jacquenaud vient de nous envoyer dire dans ce moment qu’il acquitterait votre traite. Ainsi vous en créditerons à sa réception.