Messieurs de la Société typographique de Neuchâtel

Nîmes ce 10 juin 1782

Messieurs,

En réponse à l’honneur de votre chère lettre du 2 courant j’aurai celui de vous dire que les affaires que j’avais à terminer avec mes correspondants étant à la veille de finir, je me flatterai de renouveler celle que j’avais suspendue avec votre maison que pour m’occuper de payer ce que je leur devais en capit[al] [et] intérêt, à quoi j’ai heureusement satisfait n’ayant du moins bien peu de choses à compter pour achever de payer les L. 57220 que je devais lors de mon interdiction.

Je n’ai pu engager mes souscripteurs de la Description des arts et métiers à recevoir les suites. Il faudrait que j’eusse un procès pour les y forcer. Voyez de me dire ce que vous voulez que je fasse de ceux que vous m’avez expédiés.

A l’égard de l’échange que j’ai eu l’honneur de vous proposer, ce n’a été que dans la vue de commencer de nouvelles affaires. Comme vous me faites la grâce de me dire que vous ne regardez pas cette offre comme quelque chose qui mérite votre attention, je me flatte que vous ne me refuserez point de [illisible] en la faisant feuilles à feuilles ainsi que vous me le marquez contre un pareil nombre des Traité d’orthographe, chacun desquels a 50 feuilles, ayant l’honneur d’être sous cette attente très parfaitement,

Monsieur,

Votre très humble serviteur

Buchet