Nîmes le 4 mai 1779

Messieurs,

Ne voyant plus arriver la balle des Bible que vous m’avez annoncées et que je vous j’ai payées à votre satisfaction, je viens vous prier de permettre que je tire sur votre maison pour son montant ayant été forcé de rembourser les trois [illisible] des personnes qui avaient souscrit pour cet ouvrage. Il est fâcheux pour moi d’avoir été chargé de cette commission qui ne m’a occasionné que des pertes et des tracasseries, et cela pour m’en être rapporté à vos lettres que je n’aurais pas soupçonnées non plus que les personnes à qui elles ont été communiquées. M. Revol, commissionnaire à Lyon, m’avait fait espérer que de la réception de votre envoi m’aviserait ainsi que M. Troupenas à qui je lui avais recommandé de le faire passer relativement à ce que j’ai eu l’honneur de vous écrire le 30 mars dernier. Ne recevant rien de ce dernier et encore moins de votre maison je n’y compte plus à moins qu’elle n’ait été arrêtée à Lyon, ce que je vous prie de vous informer, cela vous regardant de plus près que moi devant me le rendre franco à vos périls et risques.

Veuillez répondre par le retour du courrier et me dire si vous pouvez me fournir 12 tomes 5, 6 et 7 de la Morale évangélique et 26 pour 24 Fête solennelle du même, ayant l’honneur d’être sous cette attente bien véritablement,

Messieurs,

Votre très humble et obéissant serviteur

Buchet