Ms. De la Société Typographique de Neuchâtel Montpellier, le 30 octobre 1782
Messieurs,
Répondant à l’honneur de la vôtre du 6 août et 20 du même mois, j’ai à vous observer que je n’ai eu encore aucune espèce de nouvelle de votre expédition du 4 août adressée à M. Revol. J’ai eu l’honneur de lui écrire et j’attends patiemment sa réponse. Il en est de même de ce que vous l’avez chargé de joindre à cet envoi le 6 exemplaires des Œuvres posthumes de Rousseau. Je suis sans nouvelle du tout ; vous conviendrez que cela reste diablement au chemin et ne peut que préjudicie à la vente outre que le crédit que vous voulez bien m’accorder se peut en route.
Quant à vos traités le porteur qui en a fait faire le porter dans le temps quand ma fille y fut pour le retirer l’accusa qu’il le faisait revenir. J’attendrai encore quelques jours si _______ je vous _________ sur Paris avec plaisir. Je ne disposerai de votre catalogue qu’on re_____ de ce qui est en route, mais envoyé à M. Revol par saison ou cela reste et croirai encore parfaitement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur,
Abraham Fontanel.