A Literary Tour de France
Malherbe to STN, 23 janvier 1776

 

                                                                                              Loudun 23 janvier 1776

 

Messieurs,

 

Depuis ma dernière lettre 15 décembre, rien ne m’est parvenu de vos envois, ce qui me fâche et même m’inquiète pour vous, craignant que la voie par Besançon ne soit risquable.  Vos commissionnaires MM. Chamet m’ont prévenu par lettre du 20 décembre m’avoir expédié 2 balles contre tous mes ordres en voiture.  Leur ayant écrit dès le 18 décembre de le faire à M. Pisseau à Orléans, ce qui n’aurait coûté que L.6 à L.7 du cent pesant.  Point du tout.  Ils annoncent directement pr. Loudun à L.20 du cent pesant sur L.300 et 22 de rembours [mot illisible] des frais énormes que les 2 ballots doivent encore faire au lieu que marquant, comme je l’avais prescrit pour Orléans à L.6 ou L.7 du cent pesant.  Je fais rendre par bateau à 4 lieues d’ici à L.6 du millier, ce qui m’aurait épargné L.12 par cent.  Ces messieurs annonçaient que ces ballots devaient m’être rendus en 28 jours.  Les voilà expirés et rien n’est arrivé.  S’il y a quelque chambre syndical sur la route de Besançon à Orléans, soit à Dijon ou ailleurs, je craindrai que ces ballots n’y eussent été arrêtés, ce qui m’inquiète fort, rassurez-vous, car je n’ai acquéreur à les accuser que dans la suspicion que l’expédition par Besançon serait aussi sûre que rendue à Lyon. 

 

Je n’ai aucun avis que le ballot par Lyon soit expédié et rendu à Orléans.  Employez donc vos amis pour qui il soit relâché promptement et qu’il me parvienne sûrement à Orléans. 

 

J’ai bien reçu votre dernière lettre 17 décembre qui m’instruit des 2 ballots expédiés à MM. Charmet dont je viens de vous parler.  Puisse-t-il n’y être arrivé aucun accident. 

 

Je souhaite que le ballot n°98 s’expédie aussi à bon [mot illisible] à Orléans.  Je vérifierai les [mot illisible] si elles me parviennent. 

 

Je vous confirme ce que vous demandait mon avant dernière lettre.  Pressé, c’est ce qui s’offre et suis sincèrement, Messieurs, votre très humble serviteur,

 

Malherbe, l’aîné 

 

Je puis avoir livres à vos prix et un rabais de 6 pr. cent pesant sur le montant des factures, lequel dédommage des frais de voiture.  Vous pouvez sans doute également me l’accorder. 

Date: 
Tue, 01/23/1776
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