Loudun 24 août 1771 

Messieurs,

Monsieur Fauche m’ayant recommandé de vous instruire du moment où je pourrais vous rendre en liberté mes services, je viens vous annoncer avec plaisir que j’ai enfin terminé mes anciennes affaires par une homologation conclue le 11 mai dernier.  Autorisé par une sentence favorable à reprendre le timon de mes anciennes affaires.  Je suis revenu à leur tête les premiers jours du mois de juin dernier.  Depuis lors je m’occupe sérieusement et uniquement des moyens de les terminer aux conventions arrêtées, à quoi j’espère bien parvenir dans les délais qui me sont accordés.  

Si je puis vous servir, Messieurs, dans les objets qui occupent votre société, je vous promets toute l’attention, l’exactitude et le soin que vous pouvez attendre de moi.  Indiquez-moi les moyens de vous être utile et j’agirai conséquemment à vos vues, et autant que possible, pour le bien de vos intérêts. 

Je vous prie de remettre l’incluse à M. Fauche, et permettez-moi de présenter mes respects à M. le banneret Ostervald, à M. le professeur Bertrand, et mes compliments à M. Berthoud.  Si le jeune Leclerc est encore chez lui, rappelez-lui mon souvenir et dites-lui que sa sœur qui est à Loudun se porte bien, ainsi que son oncle, tante et cousins. 

J’ai l’honneur d’être avec un sincère et véritable attachement, Messieurs, votre très humble serviteur,

Malherbe, l’aîné

à Loudun en Poitou