A Literary Tour de France
Malherbe to STN, 26 mai 1780

 

                                                                                              Loudun, le 26 mai 1780

 

Messieurs,

 

Je suis avec vos lettres 14 et 15, cette dernière de vos MM. de Paris.  Pour y satisfaire, je vous préviendrai que le billet 848, pour lequel je ne sais pourquoi vous avez refusé la remise passée sur votre ville qui devait vous convenir, pouvant se négocier, si vous vouliez du comptant, a été envoyé de hier de Tours ici.  On m’en a fait avertir.  Je vais m’occuper à le retirer sous peu de jours quoique [mots illisibles] dans un quart d’heure, ou j’ai assez d’autres engagements.  Puisque vous n’avez pas voulu m’obliger, il est inutile de peser davantage le dessein.  Je suis, j’espère, à la veille de terminer une vente de domaines qui me mettra quelque comptant devant moi qui devient si nécessaire dans ce temps dur que tous les débiteurs paient mal et les marchandises sont difficiles à vendre.  J’ai plus de 12 à 15 mille livres dues pour articles de libri qui malgré les temps [mot illisible] que je donne ne s’acquittent que bien nul aisément :  de votre partie de livres philosophiques, j’en ai à peine pour L.600 de places.  Cela traînera longtemps.  Je cherche à la céder en gros mais il sera difficile, quoique mon billet soit renvoyé avec menaces de suivre.  J’ai lieu de croire que vous n’avez pas été si strictes à cette recommandation heureuse néanmoins qu’il soit tombé ès mains d’un homme honnête qui sait ce que c’est que d’avoir certains égards à la bonne volonté. 

 

Ma remise que je supposais acceptable, ayant devancé le retour de mon billet, vous prouvait que je ne voulais pas en éluder l’acquit.  Vous me marquez dans votre seconde lettre que votre balle n°201 est enfin relâchée.  Vous êtes libres d’envoyer ce que vous voudrez ne manquant pas de ces sortes et c’est une préférence que je vous destinais quant aux volumes 1 à 4 de votre Encyclopédie placés à un correspondant de Saint-Germain.  Il me les faut pour être payé des [mots illisibles] et peut-être ne sera-ce pas au comptant.  J’attendrai donc ces 4 volumes et ce qu’il faut pour la compléter, mais votre prévenance que vous faites suivre son montant en L.282 me semble bien stricte.  Vous doutez sans doute que je remette exactement.  Je suis fâché d’avoir reçu les 17 volumes.  Je vous prierais de garder cet exemplaire pouvant avoir cette Encyclopédie à terme honnête en tel nombre que je voudrais à L.200.  Il est naturel que vous attendiez au moins que j’aie touché alors je remettrai à vous ou à MM. Revol et cie. 

 

Je ne vous ferai aucune demande pour l’instant.  Il faut vous payer avant.  Toujours néanmoins, vous me trouverez disposé à vous être dévoués et en sincérité, Messieurs,

votre très humble serviteur,

 

Malherbe, l’aîné   

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Date: 
Fri, 05/26/1780
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