A Literary Tour de France
Malherbe to STN, 27 décembre 1774

 

                                                                                              Loudun 27 décembre 1774

 

Messieurs,

 

Votre lettre 6 courant ne remplit point l’attente des colporteurs Blaizot et Planquais qui espéraient avec impatience des livres que vous portaient mes notes pour eux.  Ce dernier vint il y a peu me demander si j’avais de vos lettres et avis d’un ballot qu’il venait de recevoir qu’il présumait venir de chez vous dont il n’avait nul avis ni facture.  Je ne pus lui donner les éclaircissements qu’il demandait et suivant votre lettre, il paraîtrait que vous ne leur avez rien expédié vu la difficulté d’avoir ces livres.  Si vous pouvez en envoyer, sinon le tout au moins partie, vous en serez les maîtres, mais il ne faut pas tant tarder. 

 

Si vous m’envoyez des prospectus de votre édition en bon cours de se finir des Arts et métiers, je ferai, comme à l’ordinaire, de mon mieux pour vous en procurer le débit, car malgré que tous mes soins pour étendre le débit de votre typographie, ne m’ayant été aucunement lucratifs jusqu’ici, je laisse l’intérêt de côté.  Je n’envisage que le plaisir d’obliger.  Je continue donc aux occasions mes encouragements pour qu’on adresse à vous.  Peut-être ferez-vous naître l’occasion de me récupérer de divers petits frais et de L.50 à L.55, perte [mot illisible] sur votre premier envoi de sermons dont il me reste encore [mot illisible]. 

 

J’espérais trouver, si les frais sont moindres, quelque dédommagement sur les articles demandés mais toujours ou obstacles ou longueurs qui dégoûtent.  Je suis bien aise que vous soyez en voie d’affaire avec M. Letourmy.  M. Lair qui vient de Paris y traite d’une lettre de libraire, me marque-t-il, ce qui va le mettre à lieu d’étendre ses liaisons avec vous.  Je souhaite que vous traitiez favorablement ensemble. 

 

Sur votre invitation de m’adresser au loch à votre ami, je lui fis mes demandes.  Il m’a envoyé ses prix et conditions de terme…quelques montres or et argent qu’il s’engageait de rendre à Paris.  Il ne me répond pas.  Comme on m’a procuré d’autres adresses, je voudrais savoir à quoi m’en tenir avec lui, ne voulant pas d’abord faire de double emploi.  Si vous pouvez savoir ses intentions, marquez-les-moi. 

 

J’ai l’honneur d’être avec estime et sincérité, Messieurs, votre très humble serviteur,

 

Malherbe, l’aîné 

 

Informez-vous, s’il vous plaît, si on pourrait vendre chez vous avantageusement safran de gatinois, bleu de Prusse, laque. 

 

12 ou 15 exemplaires des Discours sur la montagne, quelques-uns de L’Histoire de la révocation de l’édit de Nantes conviendraient. 

 

Le Dictionnairede Valmont de Bomare. 

 

Date: 
Tue, 12/27/1774